Mouvement des droits civiques aux États-Unis depuis 1950
L'esclavage fut officiellement aboli, le 1er janvier 1863 par le Président Lincoln.
Le Mouvement des droits civiques aux États-Unis depuis 1954 hérite des luttes précédentes. 1954 est l'année de l'adoption de l'arrêt Brown V. Board of Education, qui déclare anti-constitutionnelle la ségrégation raciale dans les écoles publiques. L'année suivante, le boycott des bus de Montgomery, dirigé par Martin Luther King, est déclenché à la suite de l'arrestation de Rosa Parks, qui refusait de laisser son siège, dans un bus, à un blanc. En 1956, la Cour suprême déclare anticonstitutionnelle la ségrégation raciale dans les bus en Alabama.Les années suivantes seront consacrées à étendre la déségrégation à tous les États du pays et à intensifier la lutte pour les droits civiques. Certains universitaires parlent de «Seconde Reconstruction», en référence à la Reconstruction qui a suivi la Guerre de Sécession, et pendant laquelle l'esclavagea été aboli. Le mouvement des droits civiques, qui revendiquait d'abord des droits égaux pour les Afro-Américains, visait aussi, à plus grande échelle, l'égalité des droits pour toute personne vivant aux États-Unis.
En février 1960, quatre étudiants noirs innovent tactiquement, en faisant des sit-ins à Greensboro, pour protester contre la ségrégation en œuvre dans les magasins Woolworth's. Les sit-ins de Greensboro sont une série d'actions directes non-violentes. Leur plan est simple mais efficace : Les quatre étudiants noirs occuperont des sièges au comptoir du magasin local Woolworth et lorsqu'on refusera de les servir, ils refuseront de quitter les lieux. Ils répéteraient ce plan jour après jour, aussi longtemps qu'il le faudrait. Ils pensent alors que s'ils peuvent mettre les projecteurs sur le problème de la ségrégation, Woolworth se sentira obligé de mettre fin à la ségrégation. Au bout de quelques jours, ils sont mille à faire des sit-in à Greensboro, avant d'être imités à travers tous les États-Unis.
À la suite du vote du Civil Rights Act en juillet 1964, signé par le président Lyndon B. Johnson, des émeutes raciales (hot summers) et de l'émergence du Black Power, qui radicalise la lutte pour les droits civiques en prônant le «nationalisme noir»,Martin Luther King et l'équipe du Southern Christian Leadership Conference(SCLC) lance en 1967 la Poor People's Campaign (Campagne des pauvres), qui lutte pour les droits sociaux et contre la pauvreté, sans distinction de race. King parle alors de «seconde phase» dans le mouvement des droits civiques, mais son assassinat en avril 1968 affaiblit la campagne.
La discrimination positive est une autre action pour lutter contre les problèmes de discrimination racial. Elle consiste à « favoriser certains groupes de personnes victimes de discriminations systématiques » de façon temporaire, en vue de rétablir l'égalité des chances.
Le 24 septembre 1965 le président Johnson signe un décret ordonnant aux entreprises travaillant avec l'État de prendre des mesures de «discrimination positive» en vue d'augmenter les chances d'accès à l'emploi des minorités noirs. Ces politiques de discrimination positive vont être en place jusqu'à 2002.